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Qu'est-ce que la Procréation Médicalement Assistée ?

Le grand public parle de PMA pour Procréation Médicalement Assistée tandis que les médecins utilisent plutôt l'acronyme AMP pour Assistance Médicale à la Procréation.

Les deux termes désignent la même chose, à savoir les techniques médicales consistant à manipuler spermatozoïdes et/ou ovules pour aboutir à une fécondation et ainsi aider un couple infertile à avoir un enfant.



Il y a 3 techniques pour cela :

1- L'insémination artificielle (IA) qui consiste à introduire artificiellement le sperme du conjoint ou d'un donneur au niveau du col de l'utérus ou dans la cavité utérine de la femme pour aboutir à la fécondation d'un ovule.

L'insémination artificielle
2- La fécondation in vitro (FIV) qui consiste à recueillir ovules et spermatozoïdes, à procéder à une fécondation artificielle sous microscope en forçant ou pas la pénétration du spermatozoïde dans l’ovule pour ensuite introduire le(s) embryon(s) obtenu(s) dans l'utérus de la femme. Il faut au préalable chez la femme stimuler les ovaires, surveiller le développement des follicules dans les ovaires, et prélever des ovocytes mûrs dans les follicules quelques heures avant leur libération naturelle. Chez l'homme, il suffit de recueillir par éjaculation des spermatozoïdes et de les préparer. Il existe ensuite deux cas possibles :

a- Soit on procède a une FIV dite classique : les ovocytes sont fécondés par des spermatozoïdes naturellement sous microscope, puis cultivés entre 2 à 6 jours avant d'être implantés dans l'utérus de la femme.

La Fécondation In Vitro classique (FIV)
b- Soit on procède à une FIV avec Injection Intra-Cytoplasmique de Spermatozoïde (ICSI) qui se déroule de la même façon que pour la FIV, sauf que la mise en présence de l'ovule et des spermatozoïdes est remplacé par la micro-injection directe d'un seul spermatozoïde sélectionné dans chaque ovule. Elle se justifie notamment dans les situations où il est difficile d’obtenir du partenaire masculin une quantité de spermatozoïdes suffisante et de qualité.

Fécondation In Vitro par ICSI

Après une FIV, il reste des embryons surnuméraires non implantés chez la femme. Le couple a alors quatre choix : les congeler afin de les conserver pour un futur projet parental, faire un don anonyme a un autre couple récepteur(accueil d'un embryon), les donner à la science pour la recherche, ou les détruire.


3- L’accueil d’un embryon : la femme peut recevoir un don d'embryon si les deux membres du couple présentent une infertilité ou si ils sont porteurs d'une maladie grave les conduisant à renoncer à l'insémination artificielle ou la fécondation in vitro.



La PMA en France : c'est pour qui ?

Aujourd'hui, elle est réservée aux couples hétérosexuels en âge de procréer (jusqu'à 43 ans pour la future maman), souffrant d'infertilité - le caractère pathologique de l'infertilité doit être médicalement diagnostiqué - et aux couples qui risquent de transmettre une maladie grave à leur enfant.
Demain, si l'ouverture de la PMA a toutes les femmes est légalisée (et c'est l'objet de notre étude ici), elle sera aussi permise aux femmes célibataires et aux couples de femmes dont l'impossibilité d'avoir un enfant ne relève pas d'une pathologie médicale.

La PMA en chiffres

D’après l’Agence de la biomédecine, 24 839 enfants sont nés d'une PMA en France en 2015 ce qui équivaut à 3,1% des naissances, soit 1 nouveau-né sur 32.
L’Agence de la biomédecine précise que 97% des PMA sont réalisées avec les spermatozoïdes et les ovules des deux membres du couple.

La PMA en dates

Juillet 1978 : naissance du premier enfant in vitro, Louise Brown, à Manchester

1982 : naissance d'Amandine, premier bébé-éprouvette français (fécondation in vitro)

1983 : création du Comité Consultatif National d'Ethique pour les sciences de la vie et de la santé en France

1985 : premier embryon congelé

1987 : instruction Donum Vitae du Vatican, l'Eglise catholique romaine s'oppose aux PMA sauf entre époux

1994 : premières lois de bioéthiques votées en France. Elles définissent l’assistance médicale à la procréation : « pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle ainsi que de toute technique d’effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel ». Elles réservent ces pratiques aux couples homme/femme, vivants, en âge de procréer, mariés ou pouvant justifier de deux ans de vie commune.

Depuis 1994 les lois ont été révisées plusieurs fois et le sont encore en 2019 avec une éventuelle légalisation de la PMA pour toutes.




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